vendredi 8 août 2008

Buenas.



Il fallait s'y attendre. Deux morts. Deux manifestants abattus par la Police mardi dernier, sur la route entre Potosi et Oruro. Le gouvernement en a eu marre de ces bloqueos qui chaque jour lui coutent des voix dans les sondages. Sauf que ces deux morts, ce sont des mineurs, et les mineurs, quand on tue l'un des leurs ils répliquent. Ils ont par exemple pris un flic en otage, et tout simplement fait sauter un pont à la dynamite... Et oui c'est comme ca ici. Quand il y a manif il y a des morts... ( 43 depuis l'investiture de Morales). En plus de cela, le président n'est pas venu a Sucre. Trop de pression populaire et cela aurait certainement provoqué des incidents... Mais finalement la COB (central obrera boliviana) et le gouvernement se sont mis à la table des négociations. Ce que proposait Morales pour faire vite, c'était un modèle de retraite solidaire ou ceux qui gagnent beaucoup cotisent plus et ceux qui gagnent rien touchent tout de meme une retraite digne. La COBqui représente toutce qui est profs, employés, personel médical, mineur n'étaient pas d'accord. Ils ne voulaient pas cotiser un peu plus pour des gens qui eux ne cotisent rie. Un peu du "tout pour ma geule" quoi. D'ou les grèves depuis 20 jours.
Mais depuis hier jeudi,les bloqueos ont été levé, ce qui étonne un peu tout le monde à vrai dire.
J'aurai normalement du monter sur Oruro apres Sucre. Mais il y a de nombreux bruits qui courent, et pas que des plus rassurant... J'ai donc préféré monter directement sur La Paz, pour éviter de jouer au malin et de me retrouver dans une situation que je n'aurai plus pu controler...
Et puis, je pense que vivre le référundum ici, ca ne sera pas la meme qu'à Oruro. De plus, comme j'aime tellement les grandes villes et les capitales, quelques 12 jours ici à La Paz, ca ne sera pas de trop. Et de toute facon, si finalement je veux partir, je n'ai plus qu'à descendre direction l'Argentine.
Enfin bon, j'ai pris le car hier soir dans la nuit pour La Paz. Comme de toute facon, je ne peux pas prendre un bus sans qu'il y ai une quelquonque connerie, le mien n'avait hier qu'une "petite" heure de retard.
On est arrivé ce matin vers 7 heures. Il faisait encore nuit noir. On a d'abord traversé El Alto, la banlieue populaire de La Paz sur des kilomètres et des kilomètres. El Alto est tout simplement une autre ville de 600 000 habitants posée sur l'alti plano (un plateau à près de 4000 mètres d'altitude). On roule, on roule et d'un coup on plonge. La ville de La Paz se trouve dans une cuvette. Avant de descendre on la voit dans sa globalité. Elle était éclairée de mille feux et ne semblait pas trouver de fin. Les constructions se sont au fur et à mesure du temps adaptées aux contre forts de la montagne. C'était véritablement impressionant. Et au loin, comme une barrière qui semble se dresser entre La Paz et le reste du pays, une chaine montagneuse avec ses sommets recouverts de neige éternelles. Bref, une vision à couper le souffle.
Une fois en ville c'est véritablement un bordel monstre, bien plus qu'à Buenos Aires. Des gens de partout, une ciruclation que je n'ai jamais vu aussi dence... Bref, ce que j'aime quoi. Et pour la première fois de la pluie... J'avais presque oublié ce que c'était. Le froid est aussi assez dur. Malgré quatre couches de vetements et mon manteau je tremble. Mais tout ca, ce n'est pas grave, je suis tellement content d'etre ici...

Bon à la prochaine.
Besos

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