jeudi 21 août 2008

Bueno, llegé.

Mais quelle histoire, je savais que j'avais une poisse certaine avec les bus, mais ca, je ne l'avais encore jamais vécu...
Tout commence a La Paz. Le bus doit partir a 18 heures, pour quelques 50 heures de voyage. Tout cela dans un bus bolivien, qui comme je crois l'avoir déja écrit, n'a rien a voir avec un bus Argentin. On nous a demandé d'être a 17h30 au terminal, mais moi, avec ma manie d'être toujours en avance, j'y suis pour 17 heures. Et puis on nous demande d'attendre, le bus a du retard... Bon. Passe une heure, deux, et c'est finalement a 22h30 que nous quittons La Paz. Dans un bus bolivien, il n'y a pas de de chauffage, et donc la nuit a 4000 metres d'altitude, il fait froid. Au milieu de la nuit, l'assistant du bus ou je ne sais pas comment on peut l'appeler vient me voir et me propose une couverture car, me dit-il, il fait - 12 degrés dans le bus et qu'on risque d'avoir tres tres froid... En effet, malgre tous mes vêtements et mon sac de couchage je gele.
Le lendemain midi, arrivée a Villazon, ville frontiere avec l'argentine, la ou j'étais déja passé au tout début de mon voyage, la ville ou il n'y a rien a faire a part attendre. Et une fois de plus il a fallu attendre... Le radiateur du bus nous a laché. Ce furent encore 5 heures a attendre. A la frontiere, je ne sais pour quelle raison, il a encore fallu poiroter pendant deux heures. Assez pour en avoir vraiment marre. Enfin, passé du côté argentin tout est allé sans probleme.
Si pour aller en Bolivie, les contrôles n'existent pas, pour passer de Bolivie en territoire argentin, c'est une autre histoire. Ce fut tout d'abord deux contrôles a la frontiere, dont un aux rayons X. Puis apres deux heures de trajet de nouveau. Cette fois ci plus sérieux. On ouvre les sac et tout est fouillé méticuleusement. Tout, exepté les touristes... On vérifie seulement les passeport et ca s'arrête la. Étrange et pas franchement le plus intelligent...
L'arrivé c'est donc faite a Buenos Aires hier soir a 22 heures. C'est a dire exactement 48 heures apres notre départ de La Paz, soi le temps normal de trajet. Et cela, malgré nos 12 heures de retard. Donc soi le trajet est effectivement plus rapide que 48 heures, soi je ne veux pas savoir a quelle allure roulait le bus.
C'était la premiere fois que j'ai voyagé de jour en Bolivie. C'était magnifique. La route était tout simplement incroyable. Une route de terre qui passait la ou elle pouvait. On a longtemps roulé dans le lit d'une riviere car en cette saison il n'y a pas d'eau ou presque. Et quand il y en avait, alors on passait tout simplement a travers ! Pas besoin d'un 4X4, un bus bolivien peut tout faire et passer partout !!! Sinon encore une fois ces villages perdu au milieu de montagnes rocailleuses ou toute agriculture semble impossible et ou les maisons sont encore construites en torchis ou en terre. Mais les gens y vivent et pour pres de 40 % de la population bolivienne, c'est encore comme cela.
Et puis ce fut l'arrivé en Argentine. Et encore une fois ce fut cette impression du retour a la maison. Ce fut encore plus merveilleux a Buenos Aires. Ce matin, en me promenant un peu du côté de la plaza San Martin, j'avais ce sourire béat que j'ai quand je suis heureux. Quand l'année derniere j'étais arrivé ici, les gens me semblaient tout de même différents de nous autres européens. Mais apres plus d'un mois en Bolivie, les gens me semblent vraiment tres tres blanc. Mais quelle joie d'être de nouveau ici. Il me reste 4 jour ici, quatre jours ou il faut que je profite un maximum.

Besos

lundi 18 août 2008

Arriver, s'adapter, rencontrer, sympathiser, partager,


... devoir partir, et y laisser ce qu'on avait commencé à construire...

dimanche 17 août 2008

Hey flacos.

Bon et bien on y est... C'est mon dernier jour a La Paz. Le depart est prevu pour demain. Ca fait vraiment tout bizzare de devoir quitter cette ville que je squatte maintenant depuis pres de dix jours. J'avoue que ca va etre difficile, et que je n'ai aucune envie de repartir. Ca contraste peut etre un peu avec les derniers messages, mais ces derniers jours ont ete vraiment excellent. Certes, retourner sur Buenos Aires me fait vraiment plaisir mais ca signifira vraiment la fin. Et puis ces quelques cinquantes heures du bus ne sont pas de ce qu'il y a de plus excitant.
Pour remonter un peu chronologiquement, vendredi je suis encore sorti. Avant cela, dans la journee, j'ai essaye une derniere fois d'appeler je ne sais combien de personnes pour mes itervieuw. Maria, la sociologue a elle de son cote aussi essaye. Sans resultats. Avec l'energie du desespoir, je lui ai demande si je ne pouvais pas faire avec elle une intervieuw. Elle a accepte. Ce fut la meilleure intervieuw que je n'ai jamais faite. Pendant pres d'une heure elle m'a parle, raconte des choses. Et cela avec seulement trois petites questions. J'etais vraiment aux anges. C'etait le point de vue d'une dirigeante du M.A.S particulierement interessant. En plus de cela, elle m'a donne une tonne de materiel de propagande pour alimenter mon projet. Donc pour reprendre, je suis sorti. Cette fois ci avec Ilonka. On a d'abord ete dans un cafe alternatif pour nous mettre dans l'ambiance... Et puis de nouveau boliche. Un groupe de reggae rock bolivien qui faisait un putin de concert. On a danse, parle, rencontre... C'etait trop bien. Finalement a cinq heures du matin on avait fin et avec deux autres potes a elles, ont a ete plaza san Fransisco ou il etait encore possible d'acheter des hamburgeur dans ces petites echopes de rues.
La nuit fut courte, l'auberge et le dortoir ne permettent pas de passer une nuit reparatrice loin de tous les bruits.
Hier apres midi, on est alle a une reunion trostkyste. Un groupe de jeunes de la Fac qui veulent construire une cellule troskyste a la fac et dans la ville de La Paz. Et la, tous les samedi apres midi, ils organisent des reunions de reflexions sur des themes politiques ou des logiques de pensee. Vraiment tres interessant.
Le dimanche, La Paz devient (ou tout du mois la rue principale) devient une gigantesque feria. La rue est bloquee et il y a de l'animation partout. Des concerts, de la danse, de l'artisanat, de la bouffe de partout... enfin bon tres sympas quoi.
Bon, je dois rejoindre Ilonka, apres midi de nouveau tres politise. J'imagine que je vous retrouve sur Buenos Aires.

Ciao Besos

vendredi 15 août 2008

Buen dia,

Après les difficultés que j'ai eu ces deux dermiers jours avec mon projet, j'en avait véritablement marre. Des rendez-vous loupé alors que je suis certains qu'on ne devait être qu'à quelques mètres l'un de l'autre, des appels télephoniques qui n'ammènent à rien et où je ne compte plus les bolivianos dépensé... Enfin bref, tout ça commençait véritablement à me saouler et il est vrai que je n'avais plus envie de ne rien faire. J'ai dans le même moment rencontré un allemand Ole, qui était étudiant à Buenos Aires. Il allait faire ce que je devais faire quelques jours plus tard : prendre un bus directement pour Buenos Aires. Si j'avais ce dont j'avais envie sur le moment, alors je serai monter directement dans le bus avec lui. Mais bon, je me suis dis que je ne pouvais pas, que j'avais encore des choses à faire ici et que pour tout ce que j'avais prévu, je ne pouvais pas laisser les gens en plant comme cela. Cette situation, me rapelle un peu Cordobá l'année dernière, ou plus rien ne marchait et où j'ai totalement laissé tombé mon projet, pour seulement profiter. Je me suis donc liassé une journée pour moi tout seul, posé à réfléchir un peu, comme le permet le voyage. Être loin de chez soi comme cela durant une certaine période, permet en quelque sorte de faire un bilan de ce qui s'est passé en une année, de voir où on est arrivé, ce que l'on veut vraiment. Cela permet aussi de faire un peu le point sur soi-même, sur qui l'on est, sur ce qu'on est devenu. On prend en quelque sorte un certain recul sur tout ce que l'on a vécu et on arrive plus facilement à déterminer ce que l'on veut par la suite. Donc, une petite journée de réflexion qui m'a vraiment fait du bien.
Et puis, j'ai été réconcilié avec La Paz. Laura m'a appelé pour aller voir un concert. Un concert vraiment super sympas, toujours dans ce théâtre municipale. Puis, elle m'a proposé dans dans une "boliche", ce qui serait pour nous en boite. Mais il y a cependant une différence entre la boliche et la discotheca. La discotheca, est le lieu où l'on va seulement pour danser, alors que la boliche, c'est une salle, où il y a une scène pour un concert mais où l'on peut véritablement se poser autour d'une table pour discuter. Le concert était vraiment incroyable. Un groupe bolivien avec une chanteuse italienne qui faisait de la musique plus ou mois expérimentale. C'était super. Toute le jeunesse de La Paz (j'exagère à peine) en train de faire la fête. Je me suis véritablement senti trop bien, j'ai pu rencontrer du monde... Une soirée paceñoise, la première que je fais véritablement qui m'a vraiment fait du bien et qui m'a fait oublier les déboires de ces derniers jours.
Il me reste trois jours sur La Paz... Ça commence à devenir inquiétant. Plus le temps passe, et plus la fin approche, plus on voudrait la repousser. Dans neuf jours, je serai assis dans l'avion direction Paris. J'ai du mal à y croire, surtout du fait que je suis ici déjà depuis un petit bout de temps.
Il ne me reste plus qu'à profiter de chaque moment je crois.

Besos.

jeudi 14 août 2008

Hola,

Ben voilà, je continue ma petite vie sur La Paz. C'est véritablement une ville extraordinaire. Il y a de l'animation partout, il se passe toujours quelque chose. Au niveau du projet ça avance aussi, mais je commence à en avoir marre de devoir courir partout à la recherche d'un quelquonque rendez-vous qui finalemement n'a pas lieu. Et puis grâce à une sociologue j'aurais aussi dû rencontrer quelques politiques et dirigeants du M.A.S mais ces personnes, même si elles sont du M.A.S restent des politiques et donc c'est à toi de te plier à eux, de les attendre des heures et assez souvent pour rien... Si je n'avais pas des trucs de prévu pour demain vendredi et ce weekend, je crois que je retournerai directement sur Buenos Aires. Je ne pourrai absoluement pas expliquer ma relation avec cette ville mais c'est au moins aussi fort qu'une histoire d'amour. J'imagine que les gens que j'ai las bas y sont aussi pour beaucoup. Sinon depuis quelques jours, je passe aussi beaucoup de temps avec une fille nommée Ilonka, étudiante en Anthropologie. Avant hier, on a été ensemble dans un café anarcho féministe (ce qu'il faut avouer qui est assez rare ici, vu la place de la femme dans la société bolivienne). Il y avait une réunion de gauchos (trostkystes, Marxistes and Co.) qui faisaient un bilan du référundum de dimanche dernier. Leur logique à eux est la suivante : en Bolivie, en Equateur, au Vénézuéla (etc.) les dirigeants politiques sont les seuls à s'élever un temps soi peu contre le système capitaliste et le néolibéralisme. Pour cela ils les appuient même s'il reste des points sur lesquels ils sont divergents. C'est assez intéressant comme vision des choses et je pense m'en approcher. Je me rend compte que Morales est le seul président au monde pour lequel j'ai du respect, dans sa façon d'agir, dans son refus de la langue de bois et dans sa lutte certaine contre l'oligarchie bolivienne. Et samedi, dans ce mème café va se dérouler une sorte de "cours" sur les différents courants politiques mondiaux d'extrême gauche et sur les différentes révolution prolétarienne qui ont secoué l'histoire de ces deux derniers siècles. Ça risque d'être fort intéressant, et en plus de cla, j'ai bien envie de voir comment ils abordent ces problématiques ici et ce que l'on pense de tout cela. J'ai aussi été à la fac de la Paz, la U.M.S.A. (universitad mayor de san andres) C'est exactement la même chose que j'avais trouvé sur Buenos Aires, une fac hautement révolutionnaire avec une présence du gauchisme vraiment très marqué.
Bon sur ce, je suis dans l'expectative d'un appel d'un dirigeant du MAS... On va bien voir.

Besos

lundi 11 août 2008

C'est bon c'est fait, il a gagné !!!
Cette fois ci avec près de 63% des votes, c'est à dire 10% de plus que la dernière fois, lors des élections de 2006. Lors de cette journée de vote, l'ambiance de La Paz était assez étrange. Aucune circulation n'est autorisée dans la ville à part si on a un laissé passé spécial. C'est à dire que pour une journée La Paz était réservée aux piétons. Tout était tellement calme. La majoritée des commerces était fermée et il n'y avait pas un chat dans les rues, à part les enfants qui se sont attribués les rues comme terrain de jeu géant.
C'était véritablement une journée d'attente. Il n' y a pas eu beaucoup d'incidents, à part des néonazis du côté de Santa Cruz qui ont voulu empêcher le vote d'avoir lieu. Le préfet de la Paz a failli se faire asasiner, mais à part cela tout est allé pour le mieux. À partir de 16h, je me suis rendu plaza Murillo, la place ou se trouve le parlement et le palais présidentiel. Au fur et à mesure du temps la rumeur de la victoire s'enflant, les gens ont commencé à s'ammasser sur la place. Quand on a vu qu'ils montaient une tribune et les les journalistes commençaient à s'accumuler alors on a su que c'était bon. Vers 7/8heures, on était plusieurs milliers sur la place. Il y avait véritablement une ambiance de fou furieux. Les drapeaux par centaines s'agitaient dans tous les sens et les chants à la gloire d'Evo et pour le changement fusaient. On assistait véritablement à un règlement de compte avec tous ces médias qui n'ont fait que descendre Morales et avec Sucre pour lui montrer le peuple avait choisit et que la capitale devait rester à La Paz. Quand Evo est arrivé au balcon, tout le monde criait à tu-tête. Une ambiance véritablement festive où l'on n'a qu'une envie, c'est de criier avec eux!
Mais en attendant, ici en Bolivie rien n'est réglé. Si Morales a été plus que conforté par le vote, ses principaux opposants l'on été aussi. Les préfets des régions du Beni du Pando, de Santa Cruz et de Chuquisaca ont eux aussi été conforté. Le fossé entre l'orient et l'occident est encore une fois plus profond et même si Morales a appelé au dialogue, on ne sait pas se qui va se passer.
Bon à part ça, La Paz est incroyable, et les gens que je rencontre à l'hôtel comme les boliviens sont tout aussi super. J'ai rencontré Laura et Natalia sa soeur grâce à des contacts de contacts. Natalia bosse dans un théâtre et j'y étais invíté. Un groupe de musiciens connu dans tout le pays, donnant une représentation des plus grands compositeur bolivien. En tant qu'invité j'ai même pu monter dans les loges, c'était nicroyablement bien. Le théâtre ou comme on veut l'appeler, n'a rien a voir avec ceux de chez nous. Même si l'édiffice était très classe et que les gens qui y étaient avaient de l'argent c'était différent. Une ambiance beaucoup plus bonne enfant, beaucoup plus festive. À la fin du concert, les gens étaient debout et dansaient ! Beau à voir.
Sinon, je sens le retour arriver à grands pas... C'est assez flippant.

Bon hasta luego.

vendredi 8 août 2008

Buenas.



Il fallait s'y attendre. Deux morts. Deux manifestants abattus par la Police mardi dernier, sur la route entre Potosi et Oruro. Le gouvernement en a eu marre de ces bloqueos qui chaque jour lui coutent des voix dans les sondages. Sauf que ces deux morts, ce sont des mineurs, et les mineurs, quand on tue l'un des leurs ils répliquent. Ils ont par exemple pris un flic en otage, et tout simplement fait sauter un pont à la dynamite... Et oui c'est comme ca ici. Quand il y a manif il y a des morts... ( 43 depuis l'investiture de Morales). En plus de cela, le président n'est pas venu a Sucre. Trop de pression populaire et cela aurait certainement provoqué des incidents... Mais finalement la COB (central obrera boliviana) et le gouvernement se sont mis à la table des négociations. Ce que proposait Morales pour faire vite, c'était un modèle de retraite solidaire ou ceux qui gagnent beaucoup cotisent plus et ceux qui gagnent rien touchent tout de meme une retraite digne. La COBqui représente toutce qui est profs, employés, personel médical, mineur n'étaient pas d'accord. Ils ne voulaient pas cotiser un peu plus pour des gens qui eux ne cotisent rie. Un peu du "tout pour ma geule" quoi. D'ou les grèves depuis 20 jours.
Mais depuis hier jeudi,les bloqueos ont été levé, ce qui étonne un peu tout le monde à vrai dire.
J'aurai normalement du monter sur Oruro apres Sucre. Mais il y a de nombreux bruits qui courent, et pas que des plus rassurant... J'ai donc préféré monter directement sur La Paz, pour éviter de jouer au malin et de me retrouver dans une situation que je n'aurai plus pu controler...
Et puis, je pense que vivre le référundum ici, ca ne sera pas la meme qu'à Oruro. De plus, comme j'aime tellement les grandes villes et les capitales, quelques 12 jours ici à La Paz, ca ne sera pas de trop. Et de toute facon, si finalement je veux partir, je n'ai plus qu'à descendre direction l'Argentine.
Enfin bon, j'ai pris le car hier soir dans la nuit pour La Paz. Comme de toute facon, je ne peux pas prendre un bus sans qu'il y ai une quelquonque connerie, le mien n'avait hier qu'une "petite" heure de retard.
On est arrivé ce matin vers 7 heures. Il faisait encore nuit noir. On a d'abord traversé El Alto, la banlieue populaire de La Paz sur des kilomètres et des kilomètres. El Alto est tout simplement une autre ville de 600 000 habitants posée sur l'alti plano (un plateau à près de 4000 mètres d'altitude). On roule, on roule et d'un coup on plonge. La ville de La Paz se trouve dans une cuvette. Avant de descendre on la voit dans sa globalité. Elle était éclairée de mille feux et ne semblait pas trouver de fin. Les constructions se sont au fur et à mesure du temps adaptées aux contre forts de la montagne. C'était véritablement impressionant. Et au loin, comme une barrière qui semble se dresser entre La Paz et le reste du pays, une chaine montagneuse avec ses sommets recouverts de neige éternelles. Bref, une vision à couper le souffle.
Une fois en ville c'est véritablement un bordel monstre, bien plus qu'à Buenos Aires. Des gens de partout, une ciruclation que je n'ai jamais vu aussi dence... Bref, ce que j'aime quoi. Et pour la première fois de la pluie... J'avais presque oublié ce que c'était. Le froid est aussi assez dur. Malgré quatre couches de vetements et mon manteau je tremble. Mais tout ca, ce n'est pas grave, je suis tellement content d'etre ici...

Bon à la prochaine.
Besos

mardi 5 août 2008

Sucre.

Me voilà toujours à Sucre. Je pense y rester jusqu'à jeudi prochain, c'est à dire le 6. Le 6 c'est la fête nationale bolivienne. Je voulais y rester car selon la constitution, le président Morales devait venir pour ouvrir la scéance extraordinaire du congrès, car Sucre est la capitale constitutionelle du pays. S'il devait venir, il n'est pourtant pas du tout apprécié ici dans cette ville supra-conservatrice. En novembre dernier, on lui a imputé la mort de trois étudiants pendant la rédaction de la nouvelle constitution. Les sucreños veulent qu'il demande pardon, mais pour lui il n'en est pas question, car c'est ici a Sucre que des paysans ont été lynché et que les étudiants ont voulu tuer les membres de l'assemblée constituante. Donc voilà l'affaire. Il disait qu'il viendrait, les gens ne voulaient pas de lui et ça aurait sûrement créé de gros problème. Finalement il ne viendra pas ce quoi est quand même assez extraordinaire. Pour la deuxième fois consécutive (le 24 mai dernier, il avait annulé une visite, ainsi que plusieurs fois ses ministres) il ne viendra pas à Sucre car les gens ne veulent pas de lui ici. Ça doit bien être le seul pays où un président ne peut pas se rendre dans une ville de son propre pays. Imaginez notre Sarko national à qui on refuserait d'exprimer son populisme en France... Je crois que c'est plutôt inimaginable. Il préfèrerait boucler la viller avec l'armée voire la vider pour ne pas perdre la face...
Sinon la lutte pour les retraites continue ici de la manière forte. La dynamite explose de partout, même dans le centre. Les manifs sont quotidiennes et les bloqueos continuent. C'est plus ou moins toute la fonction publique qui mène des actions sous l'égide de la COB (central obrera boliviana) qui se situe plus à gauche que le gouvernement. Dans le parlement de la ville il y a aussi les descapacitados (handicapés) qui font une grève de la faim depuis maintenant près d'une semaine. Ça fait bizzare à voir.
À par cela, Sucre est véritablement une ville coloniale carrément magnifique. Des bâtiments blanc dans tous les sens qui font presque mal aux yeux. Comme on me l'avais dit, les gens ici dans les régions moins hautes (enfin 2700 mètres quand même) sont plus ouverts, plus acceuillants. Avant que je déménage dans la maison d'un allemand qui vit ici depuis près de 45 ans, j'étais dans une auberge de jeunesse. Il y a la bas la possibilité de louer une sorte de salle. Et un de ces soirs une famille a louer la salle pour l'anniversaire de quelqun. Fin des courses, je me suis retrouvé invité à la fête et naturellement il m'ont complêtement saoulé... J'ai fini par danser des heures avec une magnifique bolivienne, sans me souvenir le lendemain comment je me suis retrouvé dans mon lit... La fête à la bolivienne quoi.
Comme je disais plus haut, demain c'est la fête nationale, ce qui siginife ici gosse festivité. Déjà toute la matinée les écoles de la ville ont défilé en costume et avec fanfares (c'est un truc qu'ils kiffent ici les fanfares). C'était vraiment sympas, de la musique partout, de la bonne humeur à en revendre...
Sinon pour le projet, ici à Sucre, ça marche plutôt pas mal. J'ai réussi à avoir pas mal d'interview, et j'ai rendez vous ce soir avec une sénatrice. J'ai été obligé de prendre de mon culot et mon courage à deux mains et tout simplement d'y aller. Et ça marche !!! Donc voilà, mathias content. Tout la semaine, dans un centre culturel (Pachamama) passent es films d'un célèbre cinéaste bolivien qui a exploré tous les problèmes de la société bolivienne. Hier c'était quelque chose comme "Asi es" en Queshua. C'était trop bien. Ce qui est cool c'est qu'on y rencontre tous les marginaux de cette ville (c'est à dire les gens de gauche...). Bon j'exagère un peu mais je suis pas loin de la vérité. :)
Lors de mes intervieuws, j'ai rencontré une certaine Laura, étudiante à La Paz. Une fois làs bas, elle devrait m'héberger et m'aider dans mon projet. Elle est un peu la Mara de l'Argentine... À refaire le monde et à être sur la même longeur d'onde politiquement parlant.
Bon allé, sur ces brèves qui n'intéressent que moi...

Ciao

vendredi 1 août 2008

Jeudi matin, j'ai eu le droit à une intervieuw qvec le patron d'un commerce de téléphone. Je l'avais déjà rencontré la semaine d'avant, mais comme je suis parti à la campagne je n'ai pas pu le revoir avant. C'est la première personne avec laquelle je parle qui est contre Morales. Enfin, on ne peut pas dire contre, mais quelq'un qui y croyait au début et qui aujourd'hui n'y croit plus. Finalement, j'ai moi même été acheter un billet pour Sucre, sans savoir si je pourrai véritablement partir. Comme ici à Potosi les bloqueos sont levés vers 17h, et mon bus étant à 17h30, j'avais une chance de pouvoir partir. Pour ne pas changer les vieilles habitudes, ce fut le grand stress pour arriver à la gare routière... Et c'est finalement en nage, le coeur près à exploser que j'y suis arrivé. Et là, miracle, mon bus était là. Tout content, je vais m'assoir, prêt à partir. Cela, jusqu'à ce qu'on me fasse la réflexion que j'étais dans le bus d'une autre compagnie. Putin ! Autour de moi, aucun autre bus, encore moins de ma compagnie... Je remonte jusqu'au guichet qui était naturellement fermé. J'ai juste réussi à choper un gars qui rentrait dans le local. Après deux minutes de discution, je me rend compte qu'on m'a vendu un ticket sans bus. Le type prétexte que le bus est déjà parti alors qu'il n'est même pas 17h30 et que la ponctualité, les boliviens ne la connaissent pas. Je suis dépassé. Il n'y a pas d'autre bus qui partent dans la journée et j'ai vraiment envie de partir.
Je ne savais donc plus quoi faire. Le gars de l'agence, ne sachant pas quoi faire de moi, m'ammène au local des taxis collectifs, ma seule chance d'arriver à Sucre ce soir. Je paye naturellement plus cher, mais je n'ai pas d'autre solutions. J'apprends par le chauffeur du taxi qu'il y a aussi des bloqueos à Sucre. En fait il y en a dans toute la Bolivie. Mais je ne m'attendais vraiment pas à cela.
On part donc pour Sucre, la nuit tombe rapidement. Au bout de deux heures de route, je vois sur des kilomètres des camions garés sur le bord de la route. Nous, nous continuons. Et puis au bout d'un moment, devant nous sur la route se trouvent des arbres abattus. Autour d'eux, des feux de bois. Le passage est complètement barré, et je crois sincèrement qu'il ne valait mieux ne pas essayer de le franchir. Contrairement à Potosi, ces bloqueos sont élevés loin de la ville de même de Sucre. Le chauffeur nous lâche donc là, dans une nuit de ce qu'il y a de plus noir. Cette scène n'est vraiment pas rassurante et j'ai ressenti pas mal d'appréhension. J'ai eu l'impréssion de me retrouver dans une scène de guerre, dans le flot incessant des réfugiés qui passent dans un sens comme dans l'autre la frontière. On doit donc marcher sur plus d'un kilomètre pour rejoindre les bus et taxis sans rien voir. Par le plus grand des hazards, je rencontre une bolivienne et un canadien qui avaient partagé le même taxi collectif. Ils me proposent de se joindre à eux pour faire la route et trouver un taxi qui nous emmènera en ville. ne pas être seul dans un moment comme celui-ci, c'est vraiment rassurant. Sur plus d'un kilomètre, les barrages se succèdent, la route étant bloquée soi par des pierres, soit par des arbres. On sent bien que la tension monte ici dans cette ville où Morales est loin d'être le bienvenue. Il est sencé venir le 6 août. S'il vient, me dit la boliviennem c'est un homme mort...
Et puis on arrive à Sucre. Et là, c'est le choc. Cette ville n'a absoluement rien à voir avec ce que j'ai pu voir du reste de la Bolivie. Ça serait plus une ville comme Cordobà ou Buenos Aires en Argentine avec les bâtiments coloniaux en en plus. Cette ville sent la richesse. Les gens dans la rue semlent beaucoup plus européens que Boliviens ; enfin bon tout du moins argentins. Cela et par la couleur de leur peau, mais aussi comment ils sont habillés. C'est à ce moment là que je comprends véritablement tous les antagonismes de ce pays ; pourquoi un même peuple veut s'entredéchirer. La richesse du pays est tout simplement dans les mains de quelques uns dans cette média-luna et le reste du pays n'en profite pas du tout. Les cholitas que l'on trouve partout à Potosi (les femmes typiquement bolivienne) semblent faire tous les métiers les plus ingrats. On se trouve véritablement à une classification de la société bolivienne. Je comprends vraiment pourquoi d'une manière ou d'une autre, ça pourrait péter. Il ne faut absolument pas que le 10 août jour du référundum je sois ici à Sucre... D'ailleurs on ne parle plus que de cela, à la télé, dans les journaux. Et plus on en parle, plus l'on voit de soldats dans les rues, controlant l'accès aux villes...

Besos