vendredi 25 juillet 2008

Buenos Dias a todos,

Et bien voila, je viens de passer une semaine "al campo", c'est a dire une semaine a la campagne avec Ali. Pour réexpliquer la chose : Ali est une volontaire francaise qui travaille comme bénévole dans une école d'une communauté qui se nomme Ockoruro. Elle y donne des cours d'anglais et travaille socialement a l'internat de l'ecole. Elle m'a donc proposée vendredi dernier quand je suis arrivé chez elle de l'accompagner pour une semaine á l'école, car elle pense qu'on ne peut avoir vu toute la Bolivie, si l'on a pas vu sa campagne. Campagne qui a quand même mis Morales au pouvoir il y a deux ans. Ockoruro est une communauté et non un village, c'est a dire que l'a ou il y a l'école, il n'y a rien autour. Les maisons ou les différents petits villages se trouvent dans un rayon de 2 a 5 kilometres que de nobreux éleves parcourent chaque jour. L'école se trouve véritablement perdu dans l'altiplano bolivien a une heure de chemin de terre de la premiere route goudronnée. On est donc arrivé Lundi matin a l'école. J'avoue qu'au tout début j'étais complêtement géné. Tout le mode me regardait avec de grands yeux. Et puis las bas, la langue maternelle comme un peu partout dans le pays en fait, est le Queshua. Donc ils pouvaient raconter ce qu'ils voulaient, je ne pouvais rien comprendre.
Du fait qu'Ali soit une fille et moi un garcon, l'idée que nous étions ensemble n'a fait qu'un tou dans leur têtes. C'est pourquoi, pour protection mutuelle, je me suis inventé une copine. Je vous présente Maria, 22 ans et déja institutrice... C'est fou comme les gamins ne pensent qu'a cela, les filles semblent être l'objectif de leur vie, c'est d'ailleurs assez drôle. Malgré que je leur raconte a tout bout de champs que j'avais une copine, ils ne pouvaient s'empêcher de vouloir me faire craquer pour que je me marie avec Ali. Oui, car ici on se marie en général assez jeune, et les enfants viennent eux aussi assez rapidement. Ainsi, nombreux étaient ceux qui ne comprenaient pas que je ne m'étais pas encore marié et que je n'avais pas encore d'enfant. Par ailleurs, ils voulaient tout le temps que je leur donne- ou tout du moins prette- ma copine. Comme je ne pouvais accepter cela, je me suis résoud a promettre soeur et cousines (désolé pour vous...). On a donc remplacé le "gringo" par "cuñeta" ce qui veut dire gendre.
Toute la semaine, Ali a dû suivre un cour d'informatique. En fait, le gouvernement de Morales qui est trés attaché á la campagne a mis en place une réforme pour le développement des campagnes au niveau inmformatique. Il envoit dans les écoles un spécialiste qui doit enseigner les rudiments de l'informatique (Word, Exel, Etc) aux professeurs, aux éléves motivés et aux représentants des communautés, pour réduire le fossé ville/campagne. J'ai par ailleurs réussi a avoir une interview du responsable de la formation sur ce projet et sur le mien en général. C'était trés intéressant.
Ali comme volontaire, a au dessus de l'école une petite maison ou elle vit avec l'autre volontaire Pauline mais qui était en vacances en France. C'est une maison toute simple sans eau chaude ni électricité mais trés sympas. L'aprés midi, les éléves qui finissent les cours a 15h30 ont l'habitude de venir jouer chez elles. Ali n'étant pas présente, c'est moi qui est fait " l'acceuil" pendant la semaine. Je n'ai jamais autant joué aux jeux de société mais qu'est ce que je me suis éclaté. Tous ces gamins sont véritablement extraordinaire, j'ai passé avec eux une semaine tout simplement géniale. La seule chose oú j'ai eu du mal, ( en dehors de faire un baskett a 3500 métres d'altitude), c'est la relation fille/garcons. Celle ci sont totalement soumises aux hommes et elles font l'objet d'un machisme continuel.
Ma premiere nuit las bas, j'ai dormis avec les garcon dans leur dortoire, car avec Ali on voulait éviter tout ragot possible. Cela n'a été possible que parce que certains éléves manquait lundi, comme tous les lundi, les moyens de transport étant défaillant ou devant rester travailler au champs avec les parents. Mais des le mardi j'ai dû dormir chez Ali car tout le mode était de retour cela malgré les ragots. Il faisait un véritable froid de cannard et chacun avait pour le moins 5 couvertures ou tapis. Pour plus de chaleur, la plupart des garcon dormaient a deux dans un lit, pour plus de chaleur.
Ali m'a aussi emmener me balader dans la région. C'est tout simplement splendide ; les montagnes aux couleurs impressionantes, les petits hammeaux ou l'on ne parle que Queshua, les petits cours d'eaux gelés car la nuit la température descend sous zéro.
Ce vendredi c'est la fête de la communauté, la plus grosse fête du village de l'année. Tout le monde était surexcité. Tout a commencé dés le jeudi soir avec une pré fête qui consistait a se saouler. Chaque hammeau, vient en quelque sorte avec sa fanfare et ce soir, c'est prés d'un millier de personnes qui doivent se rassembler ce soir sur l'esplanade de la chapelle prés de l'école pour danser et boire. Pour prévenir toute la vallée de la fête, le rituel est de faire exploser de la dynamite toute la journée dans toute la vallée... Au début on ne comprend pas, et á la fin on se dit qu'ils sont peut être un peu inconscient de faire sauter de la dynamite a 30 métres de l'école.
La soirée de hier soir, c'est donc terminée dans une euphorie totale ou tout le monde voulait être pris en photos, ou tout le monde sautait, criait, bougeait... Un truc de fou complêtement génial. Je n'avais plus aucune envie de quitter cette endroit.
Ce matin, on est rentré d'Ockoruro en camion. C'est á dire que dans des camions des plus simples, á toit ouvert et vieux de 25 ans, nous avons descendu la montagne sur des flancs escarpés. Le camion était rempli de gens de la campagne qui se rendaient á Potosi. Sous le soleil, la poussiére et les secousses dûes á la route en terre, on a fait un trajet de plus d'une heure. J'ai trouvé cela extra, mais en réalité, c'est super dangeureux. Nombreux sont les camions qui vieux comme le monde n'ont plus de freins ni de roues en bon usages et qui loupent un virage pour finir 50 métres plus bas. Et cela n'est dû qu'a la simple pauvreté du pays qui ne peut s'acheter des bus neufs. C'est dans ces moments las, que je réalise vraiment que je suis á l'autre bout du monde á voyager dans un environnement qui est a des années lumiéres de ce que nous on peut envisager chez nous et du confort dont on est tout le temps á la recherche. Ce confort, je me rend compte que je n'en ai pas besoin, je n'ai pas besoin d'avoir la derniere télé attachée sur mon mur, l'éclairage á la bougie on s'y fait ainsi que de manger tous les jours du riz et des pommes de terres. Je sais pas, ici ils n'ont pas tout ce que nous avons chez nous, mais ils n'en semblent pas plus malheureux. Je ne dis pas que nous devrions tous vivre comme en Bolivie car ce serait justifier la pauvreté du pays, mais il serait grand temps de se remettre en cause, tout du moins un peu.
Allez sur cette petite note,

Ciao

2 commentaires:

Bidou a dit…

Contente de voir que ça se passe bien.
Ca fait plaisir de te lire au fil de ton périple.
Continues bien ta route.
Bisous.

Claire.

Unknown a dit…

Ouais! Un mariage vite!