mercredi 30 juillet 2008
Comme prévu, je suis toujours à Potosi, mais il se peut que je doive y rester encore quelques temps...
Le truc c'est qu'à l'approche du 10 août (jour du référundum révocatoire) tout le mode en profite pour faire ses revendications. Seulement ici en Bolivie les manières de manifester sont un peu plus dures et un peu plus violentes : les bloquages. En gros une certaine profession bloque tout simplement les routes d'une ville ne laissant personne entrer ni sortir. Et aujourd'hui, ce sont les profs qui se sont mis de la partie. D'après ce que j'ai pû entendre le bloquage devrait se tenir jusqu'à vendredi. Si même le privé si met (ce qui est en train de se passer), alors c'est qu'il y a vraiment du grabuge...
Ces "bloqueos" sont vraiment impressionant. Tout d'abord ce sont des grosses pierres jettées sur la route pour empêcher tout trafic. Ensuite ce sont des gens (ici les profs) qui font le pied de grue pour empêcher véritablement tout trafic. Celui qui ose s'aventurer à essayer de passer il risque fort de voir sa voiture abimée par des jets de pierres. Mais d'après ce que m'a raconté Ali, les profs sont encore sympas. Car, quand ce sont les mineurs qui bloquent, alors c'est des explosions de dynamite toute la journée et en juin dernier ils ont même été jusqu'à faire exploser la préfecture... Des dures quoi, un peu (en comparaison) avec nos cheminots.
Un truc qui est agréable c'est que Potosi devient une ville complêtement piettone où celui-ci ne risque plus sa vie à chaque instant...
Et tout devrait prendre de l'empleur jusqu'au vote. Donc voilà, si je vois que je ne peux pas partir de Potosi avant le weekend prochain, alors je crois que je zapperai tout simplement Sucre. Je n'aurai sinon plus le temps pour Oruro et La Paz. En fait, je ne veux surtout pas être dans les parages d'une ville contre Morales le soir du résultat du vote. Je préfère être dans la liesse d'une foule qui fête la victoire (ce qui risque fort d'être le cas à Oruro et à La Paz) que dans une autre ville comme Sucre ou Santa Cruz ou on ne sait pas comment elles vont réagir.
Ce soir on fête l'anniversaire de Roberto et ce qui va être problématique, c'est que demain j'ai rendez-vous à 8h45 avec un type pour faire une intervieuw. On va essayer de ne pas abuser.
je vous donne juste aussi l'adresse du blog sur Arte, il y a pas beaucoup qui change, juste que je vais y mettre quelques photos.
http://blogs.arte.tv/zellidja-mathias-bolivie/frontUser.do?method=getHomePage&blogName=zellidja-mathias-bolivie
Ciao
mardi 29 juillet 2008
Bon ben pour le moment je suis toujours à Potosi. Je devais normalement partir pour Sucre Lundi matin, mais il s'est trouvé que Roberto un pote de Potosi fete son anniversaire mercredi et qu'il m'a invité à venir. En toute honneteté, je n'avais aucune envie de partir et cela m'a donné une raison pour rester un peu plus ici. Le truc, c'est que quand on arrive dans une ville on ne connait rien ni personne. Avec le temps cela vient ; la ville ne nous es plus inconnue et des liens se sont creer avec certaines personnes. Et voilà, j'ai réussi les deux dans cette ville, et il va falloir tout recommencer à Sucre. Enfin bon je ne vais pas m'en pleindre, mais ça fait toujours plaisir de vivre une ville un peu autrement qu'un touriste. Ce luxe de ne pas devoir courir partout à la rencontre des endroits à visiter ou des gens à rencontrer est vraiment agréable. Cependant à voyager comme cela, il faut savoir faire la croix sur des villes, sur des lieux que j'aurais beaucoup voulu voir. Le temps est le plus grand luxe du voyageur et je vois qu'il défile à une vitesse folle. Cela fait aujourd'hui trois semaines que je voyage. Il ne me reste aujourd'hui plus qu'un peu plus de trois semaines de voyage, et il me reste tant à faire, tant de choses que je voudrais encore faire. Il faut par ailleurs que je compte près de 5 jours pour rentrer sur Buenos Aires, on ne sait jamais ce qui peut se passer, le bloquage des routes étant en ce moment a la mode.
Samedi dernier j'ai été visiter les mines de Potosi qui sont je crois un passage obliger pour connaitre l'histoire d'un pays et tout particulierement de Potosi. J'en ai ressorti deux impressions. La premiere c'est que cette visite ne peut se faire qu'avec une agence de voyage et donc avec des groupes entiers de touristes. Et cela moi je n'aime pas trop. Bon , malgré tout j'ai rencontré des gens sympas, mais généralement quand je peux éviter, je le fais.
Les mines de Potosi sont exploitées par des coopératives de mineurs, ce qui est je trouve une tres bonne chose. Elles travaillent donc en colaboration avec les agences qui font visiter. Cependant, le marché est super injuste, le mineurs se font couillonner en beauté et ne retire preque rien des touristes. De plus, il est pratique courante que les touristes apportent avec eux des cadeaux (dynamite, feuille de coca) aux mineurs. On se rend donc au marché pour les achter. Le probleme est que le touriste paye trois fois plus cher les produits et ne peut rien y faire. Encore un fois le mineur y est perdant. Si on nous vendait les articles a prix réel, on pourrait en acheter plus pour le même prix. Cela serait déja des choses en moins au mineur a acheter. Donc voila pour la partie qui m'a déplu.
L'autre partie m'a porfondément bouleverser. On rentre dans la mine par une petite entrée, seule pourte pour accéder au coeur de la motagne. Dedans il fait nuit noir et plus on avance plus la température augmente. On passe rapidement a 25° / 30°. Il fait tres sec et toute forme d'humidité disparait, de l'air et de notre corps. Les galeries sont pour la plupart tres petite, et on est parfois forcé a ramper. De tous les côtés, partent d'autres bras, d'autres galerie.
Et puis c'est la rencontre avec les premiers mineurs, plus on s'enfonce dans la montagne. On se sent un peu géné de les regarder au début car on ne veut surtout pas se retrouver au zoo... Mais les mineurs sont tres fiers de leur travaille et aiment montrer aux visiteurs les conditions de travaillent dans lequelles ils vivent. Puis on continue la visite pour se retrouver face a face avec un gamin de 15 ans. Il est ici pour aider son pere, mais il y a toutes les chances pour qu'ils finissent lui aussi a travailler dans les mines. Les mineurs touchent leur retraite a partir de 60 ans. Cependant, leur espérance de vie ne dépasse pas les 45 ans... Triste irronie du sort.
Hier on est allé faire une ballade a la campagne, ou plutôt une excusion dans la montagne. Derriere Potosi, se trouvent des lagunes artificielles que les espagnols ont construites il y a 400 ans. Pendant pres de trois heures nous avons grimpé dans la motagne pour atteindre ces montagnes et se faire un pic-nic. C'était merveilleusement beau, ces lagunes bleues qui contrastaient avec le gris de montagnes. Cependant c'était exténuant. On a dû grimpé a 4500 metres d'altitude, et on sent bien notre coeur battre a tout rompre. Epuisés, nous nous sommes, une fois le soir venu, réfugiés dans un cinéma pour voir un film d'horreur. Mon premier dans le genre et en plus de cela dans un cinema qui semble datter des années 20 a la température qui ne doit pas dépasser les 10°. Génial quoi ! La journée s'est terminer sur une manifestation de tous les secteurs public pour causes de retraites ; comme quoi les préoccupations sont un peu les mêmes partout... Sauf qu'ici les grêves ne veulent pas dire la même chose. Depuis hier les profs sont en greve, dans le public comme dans le privé mais ici il n'y a pas de date buttoire. Cette greve est illimite. On cherche véritablement ici a créer un rapport de force le plus important possible. Lecons à prendre ? ...
je vous ajoute juste la lettre ouverte de Morales à nos pays européens en ce qui concerne la politique immigration :
Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondial, l’Europe fut un continent d’émigrants. Des dizaines de millions d’européens partirent aux Amériques pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques. Aujourd’hui, je suis avec préoccupation le processus de la dite « directive retour ». Le texte, validé le 5 juin dernier par les ministres de l’intérieur des 27 pays de l’Union Européenne, doit être voté le 18 juin au Parlement Européen. Je sens que se durcissent de manière drastique les conditions de détention et d’expulsion des migrants sans papier, quelle que soient leur temps de permanence dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et leurs efforts d’intégration.
Les européens arrivèrent massivement en Amérique Latine et aux États-Unis, sans visas ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus et continuent de l’être dans nos pays du continent américain, qui alors absorbèrent la misère économique européenne et ses crises politiques. Ils vinrent sur notre continent pour exploiter les richesses et les transférer en Europe, avec un coût très élevé pour les populations indigènes d’Amérique. Comme c’est le cas de notre Cerro Rico de Potosi et de ses fabuleuses mines d’argent qui ont apporté la masse monétaire au continent européen du XVIème au XIXème siècle. Les personnes, les biens et les droits des migrants européens furent toujours respectés.
Aujourd’hui, l’Union Européenne est la destination principale des migrants du monde, conséquence de son image positive d’espace de prospérité et de libertés publiques. L’immense majorité des migrants va a l’UE pour contribuer à cette prospérité, et non pour en profiter. Ils occupent des postes dans les travaux publics, la construction, les services aux personnes et les hôpitaux, postes que ne peuvent ou ne veulent pas occuper les européens. Ils contribuent au dynamisme démographique du continent européen, à maintenir la relation entre actifs et inactifs que rendent possible vos généreux systèmes de sécurité sociale et ils dynamisent le marché interne et la cohésion sociale. Les migrants offrent une solution aux problèmes démographiques et financiers de l’UE.
Pour nous, nos migrants représentent l’aide au développement que les européens ne nous donnent pas –en effet, peu de pays atteignent réellement l’objectif minimum de 0.7 % de leur PIB pour l’aide au développement. L’Amérique Latine a reçu, en 2006, 68 000 millions de dollars de transferts de fonds, soit plus que le total des investissements étrangers dans nos pays. Au niveau mondial, ils atteignent 300 000 millions de dollars, dépassant les 104 000 millions accordés pour l’aide au développement. Mon propre pays, la Bolivie, reçoit plus de 10% du PIB en transferts (1 100 millions de dollars) ou un tiers de nos exportations annuelles de gaz naturel.
Cela signifie que les flux migratoires sont bénéfiques autant pour les Européens que pour nous autres du Tiers Monde, bien que de manière marginale puisque nous perdons également des contingents de main d’œuvre qualifiés qui se comptent par millions, et pour lesquels, d’une manière ou d’une autre, nos États, bien que pauvres, ont investi des ressources humaines et financières.
Lamentablement, le projet de « directive retour » complique terriblement cette réalité. Si nous concevons que chaque État ou groupe d’États peut définir ses politiques migratoires en toute souveraineté, nous ne pouvons accepter que les droits fondamentaux des personnes soient niés à nos compatriotes et frères latino-américains. La « directive retour » prévoit la possibilité d’un emprisonnement des migrants sans papier allant jusqu’à 18 mois avant leur expulsion – ou « éloignement », selon les termes de la directive. 18 mois ! Sans jugement ni justice ! Tel qu’il est aujourd’hui, le projet de texte de la directive viole clairement les articles 2, 3, 5, 6, 7, 8, et 9 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. En particulier l’article 13 de la Déclaration annonce :
« 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
Et, le pire de tout, il existe la possibilité d’emprisonner des mères de familles et des mineurs, sans tenir compte de leur situation familiale ou scolaire, dans des centres d’internement où nous savons que les dépressions, les grèves de la faim et les suicides existent. Comment peut-on accepter sans réagir que soient concentrés dans des camps des compatriotes et frères latino-américains sans papier qui, pour une immense majorité ont passé des années à travailler et à s’intégrer ? De quel côté est aujourd’hui le devoir d’ingérence humanitaire ? Où est la « liberté de circuler », la protection contre l’emprisonnement arbitraire ?
Parallèlement, l’Union Européenne essaie de convaincre la Communauté Andine des Nations (Bolivie, Colombie, Equateur et Pérou) de signer un « Accord d’Association » qui comprend en troisième pilier, un Traité de Libre Commerce, de la même nature et contenu que ceux qu’imposent les États-Unis. Nous subissons une intense pression de la part de la Commission Européenne pour accepter des conditions de profonde libéralisation pour le commerce, les services financiers, la propriété intellectuelle ou nos services publiques. De plus, au nom de la protection juridique, nous subissons des pressions à propos des processus de nationalisation de l’eau, du gaz et des télécommunications réalisés à l’occasion de la Journée Internationale des Travailleurs (1er mai - NDT). Je demande, dans ce cas, où est la « sécurité juridique » pour nos femmes, adolescents, enfants et travailleurs qui cherchent de meilleurs horizons en Europe ?
Promouvoir la libre circulation de marchandises et des finances, alors qu’en face nous assistons à l’emprisonnement sans procès pour nos frères qui essaient de circuler librement, c’est nier les fondements de la liberté et des droits démocratiques.
Dans ces conditions, si cette « directive retour » est approuvée, nous serions dans l’impossibilité éthique d’approfondir les négociations avec l’Union Européenne et nous nous réservons le droit de mettre en place pour les citoyens européens les mêmes obligations de visa imposées au Boliviens depuis le 1er avril 2007, selon le principe de réciprocité diplomatique. Nous ne l’avons pas exercé jusqu’à ce jour, justement dans l’espoir de voir de bon signaux de la part de l’UE.
Le monde, ses continents, ses océans et ses pôles, vivent d’importantes difficultés globales : le réchauffement climatique, la pollution, la disparition lente mais certaine des ressources énergétiques et de la biodiversité tandis qu’augmentent la faim et la pauvreté dans les pays, fragilisant nos sociétés. Faire des migrants, qu’ils soient avec ou sans papier, les boucs émissaires de ces problèmes globaux, n’est pas une solution. Cela ne correspond à aucune réalité. Les problèmes de cohésion sociale dont souffre l’Europe ne sont pas la faute des migrants, mais le résultat du modèle de développement imposé par le Nord, qui détruit la planète et démembre les sociétés des hommes.
Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du continent, de régions du monde telles que le Maghreb, de l’Asie et des pays d’Afrique, je lance un appel à la conscience des liders et des députés européens, des peuples, citoyens et activistes d’Europe, pour que le texte de la « directive retour » ne soit pas approuvé.
Telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est une directive de la honte. J’appelle également l’Union Européenne à élaborer, dans les mois prochains, une politique migratoire respectueuse des droits humains qui permette de maintenir ce dynamisme profitable à nos deux continents et qui répare une fois pour toute la terrible dette historique, économique et écologique qu’ont les pays d’Europe envers une grande partie du Tiers Monde, qui referme une fois pour toute les veines toujours ouvertes de l’Amérique Latine. Vous ne pouvez rater aujourd’hui vos « politiques d’intégration » comme vous avez échoué avec votre prétendue « mission civilisatrice » du temps des colonies.
Recevez, chers tous, autorités, euro parlementaires, camarades, un fraternel salut depuis la Bolivie. Et en particulier, notre solidarité envers tous les « clandestins ».
Evo Morales Ayma
Président de la République de Bolivie
Besos
vendredi 25 juillet 2008
Et bien voila, je viens de passer une semaine "al campo", c'est a dire une semaine a la campagne avec Ali. Pour réexpliquer la chose : Ali est une volontaire francaise qui travaille comme bénévole dans une école d'une communauté qui se nomme Ockoruro. Elle y donne des cours d'anglais et travaille socialement a l'internat de l'ecole. Elle m'a donc proposée vendredi dernier quand je suis arrivé chez elle de l'accompagner pour une semaine á l'école, car elle pense qu'on ne peut avoir vu toute la Bolivie, si l'on a pas vu sa campagne. Campagne qui a quand même mis Morales au pouvoir il y a deux ans. Ockoruro est une communauté et non un village, c'est a dire que l'a ou il y a l'école, il n'y a rien autour. Les maisons ou les différents petits villages se trouvent dans un rayon de 2 a 5 kilometres que de nobreux éleves parcourent chaque jour. L'école se trouve véritablement perdu dans l'altiplano bolivien a une heure de chemin de terre de la premiere route goudronnée. On est donc arrivé Lundi matin a l'école. J'avoue qu'au tout début j'étais complêtement géné. Tout le mode me regardait avec de grands yeux. Et puis las bas, la langue maternelle comme un peu partout dans le pays en fait, est le Queshua. Donc ils pouvaient raconter ce qu'ils voulaient, je ne pouvais rien comprendre.
Du fait qu'Ali soit une fille et moi un garcon, l'idée que nous étions ensemble n'a fait qu'un tou dans leur têtes. C'est pourquoi, pour protection mutuelle, je me suis inventé une copine. Je vous présente Maria, 22 ans et déja institutrice... C'est fou comme les gamins ne pensent qu'a cela, les filles semblent être l'objectif de leur vie, c'est d'ailleurs assez drôle. Malgré que je leur raconte a tout bout de champs que j'avais une copine, ils ne pouvaient s'empêcher de vouloir me faire craquer pour que je me marie avec Ali. Oui, car ici on se marie en général assez jeune, et les enfants viennent eux aussi assez rapidement. Ainsi, nombreux étaient ceux qui ne comprenaient pas que je ne m'étais pas encore marié et que je n'avais pas encore d'enfant. Par ailleurs, ils voulaient tout le temps que je leur donne- ou tout du moins prette- ma copine. Comme je ne pouvais accepter cela, je me suis résoud a promettre soeur et cousines (désolé pour vous...). On a donc remplacé le "gringo" par "cuñeta" ce qui veut dire gendre.
Toute la semaine, Ali a dû suivre un cour d'informatique. En fait, le gouvernement de Morales qui est trés attaché á la campagne a mis en place une réforme pour le développement des campagnes au niveau inmformatique. Il envoit dans les écoles un spécialiste qui doit enseigner les rudiments de l'informatique (Word, Exel, Etc) aux professeurs, aux éléves motivés et aux représentants des communautés, pour réduire le fossé ville/campagne. J'ai par ailleurs réussi a avoir une interview du responsable de la formation sur ce projet et sur le mien en général. C'était trés intéressant.
Ali comme volontaire, a au dessus de l'école une petite maison ou elle vit avec l'autre volontaire Pauline mais qui était en vacances en France. C'est une maison toute simple sans eau chaude ni électricité mais trés sympas. L'aprés midi, les éléves qui finissent les cours a 15h30 ont l'habitude de venir jouer chez elles. Ali n'étant pas présente, c'est moi qui est fait " l'acceuil" pendant la semaine. Je n'ai jamais autant joué aux jeux de société mais qu'est ce que je me suis éclaté. Tous ces gamins sont véritablement extraordinaire, j'ai passé avec eux une semaine tout simplement géniale. La seule chose oú j'ai eu du mal, ( en dehors de faire un baskett a 3500 métres d'altitude), c'est la relation fille/garcons. Celle ci sont totalement soumises aux hommes et elles font l'objet d'un machisme continuel.
Ma premiere nuit las bas, j'ai dormis avec les garcon dans leur dortoire, car avec Ali on voulait éviter tout ragot possible. Cela n'a été possible que parce que certains éléves manquait lundi, comme tous les lundi, les moyens de transport étant défaillant ou devant rester travailler au champs avec les parents. Mais des le mardi j'ai dû dormir chez Ali car tout le mode était de retour cela malgré les ragots. Il faisait un véritable froid de cannard et chacun avait pour le moins 5 couvertures ou tapis. Pour plus de chaleur, la plupart des garcon dormaient a deux dans un lit, pour plus de chaleur.
Ali m'a aussi emmener me balader dans la région. C'est tout simplement splendide ; les montagnes aux couleurs impressionantes, les petits hammeaux ou l'on ne parle que Queshua, les petits cours d'eaux gelés car la nuit la température descend sous zéro.
Ce vendredi c'est la fête de la communauté, la plus grosse fête du village de l'année. Tout le monde était surexcité. Tout a commencé dés le jeudi soir avec une pré fête qui consistait a se saouler. Chaque hammeau, vient en quelque sorte avec sa fanfare et ce soir, c'est prés d'un millier de personnes qui doivent se rassembler ce soir sur l'esplanade de la chapelle prés de l'école pour danser et boire. Pour prévenir toute la vallée de la fête, le rituel est de faire exploser de la dynamite toute la journée dans toute la vallée... Au début on ne comprend pas, et á la fin on se dit qu'ils sont peut être un peu inconscient de faire sauter de la dynamite a 30 métres de l'école.
La soirée de hier soir, c'est donc terminée dans une euphorie totale ou tout le monde voulait être pris en photos, ou tout le monde sautait, criait, bougeait... Un truc de fou complêtement génial. Je n'avais plus aucune envie de quitter cette endroit.
Ce matin, on est rentré d'Ockoruro en camion. C'est á dire que dans des camions des plus simples, á toit ouvert et vieux de 25 ans, nous avons descendu la montagne sur des flancs escarpés. Le camion était rempli de gens de la campagne qui se rendaient á Potosi. Sous le soleil, la poussiére et les secousses dûes á la route en terre, on a fait un trajet de plus d'une heure. J'ai trouvé cela extra, mais en réalité, c'est super dangeureux. Nombreux sont les camions qui vieux comme le monde n'ont plus de freins ni de roues en bon usages et qui loupent un virage pour finir 50 métres plus bas. Et cela n'est dû qu'a la simple pauvreté du pays qui ne peut s'acheter des bus neufs. C'est dans ces moments las, que je réalise vraiment que je suis á l'autre bout du monde á voyager dans un environnement qui est a des années lumiéres de ce que nous on peut envisager chez nous et du confort dont on est tout le temps á la recherche. Ce confort, je me rend compte que je n'en ai pas besoin, je n'ai pas besoin d'avoir la derniere télé attachée sur mon mur, l'éclairage á la bougie on s'y fait ainsi que de manger tous les jours du riz et des pommes de terres. Je sais pas, ici ils n'ont pas tout ce que nous avons chez nous, mais ils n'en semblent pas plus malheureux. Je ne dis pas que nous devrions tous vivre comme en Bolivie car ce serait justifier la pauvreté du pays, mais il serait grand temps de se remettre en cause, tout du moins un peu.
Allez sur cette petite note,
Ciao
dimanche 20 juillet 2008
Je suis toujours à Potosi. Je loge pour le moment chez Alienor, une fille d'hospitality club vraiment super sympas qui est ici comme volontaire auprès d'une ONG. La ville est toujuors aussi géniale et malgré ce que l'on a pû me dire, les Boliviens que j'ai rencontré sont vraiment super sympathique. Grâce à Ali, j'ai pu rencontrer pas mal de gens, pas mal de jeunes ainsi que des personnes prêtes à m'aider pour mon projet. Ce qui est véritablement génial quand on vit chez quelqu'un et non à l'hôtel c'est qu'on peut rapidement sortir des chemins battus et voir la ville d'une toute autre manière. Potosi est la ville andine comme on se l'imagine. Elle est adossée sur la montagne, avec des rues sinueuses qui vont dans tous les sens. Ici en comparaison avec l'argentine, il y a de la couleur de partout. Maintenant que j'ai posé mes pieds ici, que je connais un peu les rues où je marche, je me sens véritablement bien et je n'ai aucune envie de quitter cette ville. Il y a ici pas mal de volontaires venu d'un peu partout en europe et comme ils travaillent ici, ils ont des relations avec les gens d'ici, ce qui me facilite le contact et ici comme partout, il y a vraiment des gens formidables. Hier soir on a été voir un spectacle, donné dans le cadre d'un échange interculturel avec l'allemagne, de danses traditionnelles de Potosi, avec la musique de Potosi. C'est tout simplement beau. Une force dans les pas, dans les mouvements qui transporte.
Potosi est à l'origine une ville minière avec ses fameuses mines d'argents qui ont enrichies les royaumes d'espagne et du portugal. Aujourd'hui, il exoste toujours des mineurs qui travaillent en coopératives. Leur quartier se trouve tout en haut de la ville, juste en face des mines. Aujourd'hui je suis allé avec Ali dans ce quartier. Elle fait du travail social auprès de la paroisse locale. C'est un quartier véritablement difficile, l'alcoolisme (comme dans toute la Bolivie) est super répendu ainsi que la violence. C'était super fort d'être avec des enfants qui pour la plupart ont perdu un parent (les mineurs ont une espérance de vie qui ne dépasse pas 40 ans) et qui ont l'autre, souvent le père, qui est alcoolique. Ce sont des gamins qui pour la plupart ont leur destin tout tracé dans la pauvreté, mais ils gardent le sourire et je crois que le soutient que leur apporte Ali par les cours de cathéchisme leur fait beaucoup de bien. Elles essaye tant bien que mal de leur apprendre des valeurs de partage, de solidarité. Encore une fois ce sont des choses que peu de gens voient et je trouve cela bien dommage.
L'alcoolisme est ici véritablement un problème. Le soir dans la rue une personne sur deux que l'on peut rencontrer, est ivre morte. Cela en fait que Potosi de nuit est assez dangeureuse et que s'y ballader seul est une assez mauvaise idée.
Le 10 août prochain aura lieu ici le référundum révoquatoire. En gros Morales, face à la contestation populaire a décidé de remettre son mandat en jeu. Si la population lui donne moins de 53% (ce qu'il avait reçu comme pourcentage des voix aux dernières élections) alors il abandonnera le pouvoir. D'après ce que j'ai pu entendre, et en discuttant avec les gens il devrait normalement gagner. Il possède pour cela de puissants bastion, à La Paz, Cochabamba, Oruro et chez tous les campesinos del campo. De plus en face de lui, il n'y a pas véritablement de candidat d'opposition, et les boliviens n'aiment pas trop le changement, surtout s'il est violent et rapide. Par contre, s'il devait perdre, alors là ça serait vraiement la merde et une guerre civile aurait peut être lieu. Enfin bon on verra tout cela et on ne peut espérer qu'ils ne vont pas faire cette connerie là. De toute façon on se rendra compte si les choses ne tournent plus rond.
Bon sinon à partir de demain je part pour une semaine à la campagne avec Ali, voir ce qu'est la campagne bolivienne et essayer de mener mon projet aussi en dehors des grandes villes. Ali bosse dans un école d'un tout petit village. Il n'y a las bas ni eau et que très peu d'électricité. L'allée devrait se faire en camion, et le retour à pied.
Donc à dans plus ou moins une semaine.
Ciao
vendredi 18 juillet 2008
Nouveau message, mais celui vient de Potosi.
Apres avoir passé une derniere journee avec Julian, Alyson et Juliana, j'ai pris le bus direction La Quiaca à la frontière avec la Bolivie. Après avoir attendu pendant deux heures un bus qui n'arrivait pas, on s'est finalement mis en route vers 2 heures du matin. On est arrivé a La Quica vers 9 heures du matin. Il faisait encore nuit et la buée sur les vitres avait gelée. Dehors, température aproximative : 0 degrés. Cela s'explique facilement par l'altitude, on était à la Quica à près de 3600 mètres d'altitude. J'ai dû alors sortir tout ce que j'avais de plus chaud pour ne pas mourrir de froid. Après cela il a fallut passer la frontière. Encore à moitié endormi je suis passé de l'autre côté du pont qui symbolise la frontière en ne me faisant pointé ni à un poste frontière ni à un autre. La situation me parraissant un peu étrange, j'ai fait marche arrière pour régulariser ma situation. On dit que Villazon, la ville frontière avec l'Argentine est encore très argentine, il y a quand même un monde qui change. Tout d'abord tout ce qui concerne les gens. Tous les images ou les clichés que l'on peut avoir sur la mama bolivienne sont vrais. Elle sont toujours habillées selon les coutumes et les traditions : la Chapeau, les jupes très larges, et le baluchon sur le dos qui semble être impossible à porter. Car oui, ici ce sont les femmes qui travaillents, ce sont elles qui portent les charges et qui sont dans la rues pour vendre leur récoltes. Niveau prix le changement est lui aussi allucinant. J'ai pu manger un soupe (plat très typique ici) pour 6 bolivianos, ce qui vaut en euros 60 centimes. J'ai ensuite été acheté mon billet pour Potosi. Le seul problème était que celui-ci était à 19 heures, qu'à Villazon il n'y avait rien à faire et que je devais trainer mon gros sac avec moi.
Les 3600 mètres d'altitudes, on les sent. La respiration est très saccadée, le souffle manque, il ya aussi le mal de tête. Au bout de deux quadras on est déjà obligé de faire une pose car on a les tempes qui vont exploser. Heureusement, Julien m'a fillé tout un sachet de feuilles de coca. C'est feuilles sont véritablement un miracle. Elles appèsent véritablement tous ces maux. N'ayant rien d'autre à faire qu'attendre, je me suis posé de le parc principal de la ville. Une fois le soleil apparu, il a commencé à faire véritablement chaud et je pense qu'en plein milieu de journée il a dû faire pr`s de 20/25 degrés. Assez pour être en pull et prendre des coups de soleil. Je me suis aussi posé dans un café de ce qu'il ya de plus simple où j'ai fait la connaissance de trois générations de femmes qui y travaillaient. On a un peu parlé de la situation du pays et il en est ressorti que c'étaient des frères de sang qui étaient en train de s'affrontrer (c'est à dire le peuple Bolivien) pour de l'économie, et que c'était très dommage. J'ai aussi fait la connaissance d'une française qui avait étudié a Mendoza pendant six mois. Notre rencontre était vraiment impromptue. Tout est parti du fait qu'elle était à la recherche d'un guide sur la Bolivie. M'identifiant comme touriste on a commencé à parlé. Cela à duré près de 8 huit heures, sans presque jamais aborder le sujet du guide.
Le soir venu j'allais enfin pouvoir prendre mon bus. C'est à ce moment là que j'ai fait la différence entre l'Argentine et la Bolivie. Dans la gare routière, c'était véritablement l'anarchie ! Tout se bousculait, les gens les couleurs. On se prenait des gaz d'échappement directement dans la gueule. Les payans du coin chargeaient les bus avec tout ce qu'ils avaient récolté. Les billets se vendaient à l'arrachée, à celui qui criait le plus fort. Des enfants pas plus agés de quatre ou cinq ans vendaient des produits des plus inutiles. La gare routière n'était presque pas éclairée et le mélange de tout cela donnait un joyeux bordel.
Le car était sencé avoir des lits semi-cama, un télé, un chauffage. Rien de tout cela. C'était véritablement un car défoncé de partout. Les télés étaient percées, il n'y avait pas de chauffage malgré le froid et l'eau coulait dans le bus.
Il parait que la route Villazon- Potosi est la pire du pays. Je veux bien le croire : un chemin de terre pendant près de 10 heures avec tout ce qui va avec. Le dépaysement le plus total quoi. On est arrivé à 5 heures du matin sur Potosi. L'auberge que j'avais choisi était pleine. J'ai dû me rabattre sur un truc à 7 euros la nuit ( pour ici, c'est énormement). C'est bien ça qui est drôles avec les prix ici, ils évoluent véritablement en fonction de ta face. Etant touriste je paye toujours le prix fort. C'est à dire pour 10 heures de bus 4,5 euros...
La ville de Potosi à l'air super sympa. Une vieille architecture qui date du XVI eme siècle. Cependant, malgré la feuille de coca, les 4000 mètres d'altitude sont difficiles à s'habituer. Après deux quadras, complêtement essouflé, je me suis assis sur un banc, et là, quatre petites boliviennes m'ont offert une empanada. J'ai trouvé cela vraiment super sympas de leur part. Bon normalement ce soir je dois dormir chez Alienor une française qui vit ici et qui je l'esp`re pourra m'aider dans mon projet.
Suerte.
mercredi 16 juillet 2008
Bon voila, c'est mon dernier jour à Salta, mais aussi mon dernier jour en Argentine, pour quelques temps tout du moins. Je prends le bus ce soir à 00h30 pour la Quiaca pour y arriver demain vers 6h30 du matin. De là, je n'ai plus qu'à passer le pont qui signale la frontière avec la Bolivie, et une autre aventure commencera. Si tout ce passe bien, alors je devrai prendre le train à Villazon (ville frontiere avec l'argentine) vers 15h30 pour Uyuni où je suis sencé arrivé vers deux heures du matin. Enfin bon, tout cela, c'est ce que j'ai prévu de faire, mais il est fort possible qu'il en ira autrement. Depuis mon dernier message, pas mal de choses ont bougé niveau contact. Hier matin, j'ai dû trouver le courage, ou le culot, comme on veut, pour aller au consulat de Bolivie à Salta. Chose qui semble invraisemblable pour nous et surtout infaisable chez nous, j'ai rencontré le consul lui même. Après lui avoir sommairement raconté ce que je voulais faire, il a décroché son téléphone pour appeler La Paz. Il en résulte qu'il m'a donné le contact d'une sociologue làs-bas qui devrait m'aider et qui pourrait me faire rencontrer des députés nationaux du M.A.S (Movimiento Al Socialismo), le parti de Morales. Ce même consul, m'a aussi assuré que sa carte de visite qu'il m'a donné, pourrait aussi être une très bonne introduction. De plus, grâce à des connaissances de connaissances d'Iliana j'ai aussi réussi à avoir une autre contact à La Paz, qui bosse avec les mouvements sociaux, et un autre type à Sucre.
J'ai aussi beaucoup réflechit à mon itinéraire. Après avoir discuté avec plusieurs personnes et tout particulièrement avec Julien, j'ai compris que si je voulais que les Boliviens se montrent plus ouverts, soient plus près à me parler, alors je ne pouvais pas passer seulement deux trois jours dans chaque ville. J'ai donc pour cela réduit mon itinéraire assez drastiquement. Je n'irai certainement pas en Amazonie, et je passerai à côté de tout ce qui est le lac Titicaca... Enfin bon ce n'est pas grave, je ne suis pas venu pour ça, et j'ai encore toute une vie pour voir tout cela. Donc si tout ce passe en suivant mon plan actuel, je ferai trois ville pro Morales, c'est à dire Uyuni, Potosi et La Paz, et je ferai deux autres villes qui elles sont contre : Santa Cruz et Sucre.
J'ai véritablement l'impression que c'est demain que commence mon voyage. Car à partir de demain je n'arriverai plus dans des villes connues avec des gens que je connais et que j'apprécie. A partir de demain, je serai une nouvelle fois "livré" à moi même. Ça sera de nouveau à moi de faire en sorte que tout ce passe bien. Et aussi à partir de demain, commence aussi mon projet, ce qui rajoute une pression en plus. Ça sera véritablement un saut dans l'inconnu, et m'a foi, je trouve cela super excitant. J'ai un peu parler de cela avec Juliana hier soir, et elle m'a confirmé que je me prendrai véritablement une claque dans la gueule, bien plus qu'ici en Argentine l'année dernière. Enfin bon je vais me laisser surprendre et on verra bien.
La seule chose qui pourrait me retarder, c'est que les routes à partir de demain soient bloquées. Je m'explique : il y a une nouvelle loi qui est en train d'être promulguée en Argentine, c'est la loi des "retenciones". C'est le Sénat qui l'a entre les mains et qui doit décider s'il l'accepte ou pas. En fait cette loi a pour objectif d'augmenter les taxes à l'exportation des agriculteurs qui ont une production seulement destinée à l'exportation, négligeant tout production pour le pays, et se faisant véritablement des couilles en or. Ceux-ci pendant la crise de 2001, pendant que la population mourrait de main, gagnaient des millions. Quand le salaire moyen est de 1200 pesos (moins de 400 euros) et que les choses commencent à coûter aussi cher que chez nous, ces gens gagnent près de 100 000 pesos par mois. Donc demain on risque de voir sur les routes les grands propriétaires terriens se foutant du peuple, mais voulant continuer à gagner autant.
Bon à bientot.
Besos
Je vous rajoute un texte ironique sur les "retenciones" pour ceux que ça intéresse et qui comprennent l'espagnol.
ps : petit mot de vocabulaire : Consoladores = Vibromasseur.
Suponéte
Un día como hoy pero de 1980, suponéte, que yo heredé una fábrica de consoladores. Durante 20 años la pude mantener de pedo. Hacía consoladores para la Argentina porque mis costos eran muy altos y mi fábrica no era competitiva para exportarlos. Los consoladores taiwaneses y los de India eran mucho más baratos. En fin, suponéte que mi problema era que por cada peso que yo ponía, mi fabrica podía producir solamente 5 ctvs. más. Esto en las mejores épocas. En otras, suponéte, que directamente perdía plata. Ahora, los taiwaneses, por cada peso invertido ganaban 40 ctvs., con lo cual, ellos podían bajar el precio de venta de sus consoladores para competir con los míos y es así que ellos vendían más consoladores que yo. Para fines de los ´90 mi fábrica estaba fundida y yo debía mucha plata al banco. Ahora, suponéte que un día el gobierno decide devaluar la moneda. En el gobierno piensan que si se devalúa la moneda se favorece a la producción porque se achican los costos nacionales en relación al precio internacional. A mí me re conviene porque puedo empezar a ganar más plata por cada peso invertido y así puedo competir con los consoladores taiwaneses. Para devaluar la moneda la sociedad entera tiene que pagar el costo: luego de una devaluación los sueldos de toda la gente valen menos que antes, aunque en números sea lo mismo, pueden comprar muchas menos cosas. Igualmente la sociedad decide hacer ese esfuerzo porque sirve para reactivar la producción y generar trabajo para todos. El gobierno, en su decisión de favorecer a la producción, me refinancia mi deuda con el banco, me da una tasa de interés muy barata y yo puedo quedarme con mi fábrica. Además, para mantener el precio de la moneda devaluada sale a comprar dólares todo el tiempo, miles de millones de dólares para que los consoladores argentinos sean competitivos. Encima, como yo para hacer consoladores necesito goma y la goma es un derivado del petróleo y como el petróleo tiene precio internacional y está en dólares y cada vez más caro, el gobierno me rebaja el costo de la goma, subsidiándola. Tanto la plata para pagar mi deuda con el banco, como la plata para mantener alto el dólar, como la plata para financiarme la goma, sale de las arcas nacionales, del Estado. Es así que, entonces, todos los argentinos ayudan a pagar mis deudas y a financiarme los costos de mi producción. En fin, ahora yo tengo mi fábrica con una rentabilidad bárbara de 35 por ciento por cada peso que invierto. Encima, se reactivaron todas las fábricas del país, creció el trabajo y los salarios. Ya van 5 años seguidos en que la situación mejora cada día. Mi actividad está tan subvencionada que prácticamente no tengo riesgo empresario, es decir, tengo que hacer fuerza para que me vaya mal. ¿Y entonces qué pasa? Pasa que de golpe en China hay una revolución sexual. Todas las chinas se revelan, se cansan de que los chinitos no se pongan las pilas en la catrera y salen como locas a comprar consoladores de goma. Miles de millones de chinas -desesperadas- haciendo cola para comprar artefactos que satisfagan sus necesidades. En China, el gobierno declara la Emergencia Sexual y saca una Ley de Seguridad Consolante: abre las fronteras, sin impuestos, para todos los consoladores del mundo que quieran entrar en la China. El precio internacional de los consoladores se dispara, un consolador sale dos, tres, hasta cuatro veces lo que salía antes. A mí me viene al pelo. Suponéte que, de pronto y por una cuestión ajena, por cada peso invertido puedo sacar hasta dos pesos con treinta centavos, ¡una rentabilidad del 130 por ciento! De golpe, hacer consoladores no sólo es una actividad que me permite vivir bien, ahora me permite hacerme millonario. Y eso que sigo siendo un "pequeño productor de consoladores", que no es lo mismo que "productor de pequeños consoladores". Así y todo estoy ganando, suponéte, 40.000 pesos por mes. Chocho. ¿Pero qué pasa? Como hacer consoladores es tan rentable, muchos de los que hacen fideos, remeras, lapiceras, latas de comida, remedios o galletitas se vuelcan masivamente a la industria del consolador porque todos quieren hacer mucha plata, obviamente. Como consecuencia, en Argentina pasan tres cosas: 1. Todos los consoladores se venden al exterior, dejando a los consumidores de consoladores argentinos sin el producto o al mismo precio que se paga afuera (carísimo). Como nuestros sueldos están devaluados y están devaluados para que se puedan fabricar un montón de cosas, esta consecuencia es absolutamente injusta ya que hacemos el sacrificio para que se puedan fabricar consoladores pero nos quedamos sin la capacidad adquisitiva para poder comprarlos. 2. Como consecuencia de que muchas fábricas se cambian al rubro de los consoladores de goma, se dejan de fabricar muchas cosas y al haber menos cantidad de esas cosas, aumentan de precio, con lo cual nuestros sueldos pierden poder adquisitivo con respecto a todos los productos. 3. Además, como es tan rentable hacer consoladores, mi fábrica aumenta de precio. Antes valía 100.000 pesos, ahora vale 500.000 pesos. Entonces yo ahora ya ni siquiera trabajo. Directamente me conviene alquilar mi fábrica a otro que la trabaje mientras yo me rasco el higo todo el día. Vienen fondos de inversión, pooles de sientra y empiezan a alquilar fábricas en todo el país y las dedican a la producción de consoladores. El gobierno, entonces, tiene que hacer algo. Porque la gente lo votó por haber reactivado la economía pero siempre y cuando los sueldos alcancen para vivir, lo cual es lógico. La gente aceptó pagar el costo de la deuda de los sectores productivos, pero a cambio de poder trabajar y comer, como mínimo y, por ahí, en el mejor de los casos, progresar. Y lo que hace el gobierno es ponerme retenciones móviles a la exportación de consoladores, con lo cual, ahora mi rentabilidad vuelve a ser del 30 por ciento. Cuando aumenta mucho el precio del consolador, aumentan las retenciones; cuando baja el precio del consolador, baja la retención. Yo siempre gano lo mismo, o sea, mucho: 30 por ciento anual, que es seis veces más que lo que gana una fábrica de consoladores en cualquier lugar del mundo. Suponéte que, entonces, yo soy un tipo muy irracional y egoísta. Suponéte que además no tengo memoria, no me acuerdo de lo mal que me iba antes y me olvido, además, de los esfuerzos que hizo toda la sociedad para que a mí me vaya bien. De golpe me junto con todos los productores de consoladores y me pongo a armar un gran quilombo. Corto las rutas y no permito el paso de ningún otro producto. Genero desabastecimiento, suben los precios, la gente pierde aún más poder adquisitivo, etc. Para justificarme, me dedico junto a mis compañeros fabricantes de consoladores a diseñar un discurso que me exculpe de mis acciones antipopulares y desestabilizadoras: "Consoladores=Patria", "Paja o Muerte", "Todos somos Consoladores", "No al Aborto, Sí al Consolador", "Con los Consoladores estábamos mejor", "K tirame la goma". La oposición y los medios me apoyan, aunque lo hagan solamente porque están en contra del gobierno y se aprovechan de la situación. Suponéte que a mí no me importa y me aprovecho también de ese apoyo. El gobierno no me reprime, es sumamente racional al respecto del manejo del conflicto, entonces yo me aprovecho de esa situación y radicalizo mi protesta. Los medios y la clase alta, que siempre habían condenado los cortes y el uso de la fuerza en la protesta, ahora lo apoyan, con lo cual todo me sale redondo. Hasta acá la historia es igual a la del campo. Pero suponéte que en vez de pasar lo mismo que pasa con el campo, en el conflicto de los consoladores pase otra cosa. Suponéte que de golpe, el gobierno dice: "Bueno, tenés razón. Te voy a sacar las retenciones móviles." Yo me pongo re contento, hago un acto en Rosario y salto de alegría por haber ganado la batalla junto a todos mis amigos de la Sociedad Consoladora Argentina, el Pro y la Carrió que apoya cuanto consolador se le cruza. Gané la batalla. Al otro día, el gobierno dice: "Te saqué las retenciones, pero también se las saqué al petróleo y además dejé de comprar dólares para mantener el tipo de cambio y, además, ¿sabés qué?, voy a dejar de financiarte tus deudas con el banco y voy a liberar las paritarias para que los trabajadores exijan los sueldos que quieran y voy a dejar de hacer rutas para transportar consoladores y voy a mandar esa guita para hacer hoteles de alojamiento populares y además voy a lanzar un montón de medidas para fiscalizar a la producción de consoladores porque ese sector es el que más evade impuestos en nuestro país." Entonces, aumenta la goma en dólares. Y el costo del trabajo aumenta a valores europeos. Y encima tengo más presión fiscal y se me va un 33 por ciento de la ganancia que antes no pagaba porque me hacia el dolobu. Para colmo, se revalúa la moneda porque ya el gobierno no sale a comprar dólares, con lo cual la diferencia que hacía antes en el mercado internacional se achica. Ahora no tengo retenciones y, aunque sigo ganando plata, gano inclusive menos que cuando tenía retenciones. Un día se acaba la fiesta sexual en China. Las minitas vuelven todas al lecho masculino porque los chinitos se pusieron a estudiar tantra como locos y ahora pueden mantener una erección durante 48 horas seguidas. El sexo adquiere la calidad de "Actividad Protegida por la República Popular China". Por efecto de la transnacionalización de la cultura oriental, se abren escuelas de tantra en todo el mundo. Los consoladores pasan de moda. El pene, viejo y peludo nomás, vuelve a ser el mejor amigo entre las chinitas de todo el mundo. Los hombres readquieren su seguridad, pues se habían visto reemplazados por simples pedazos de goma. Al haber volcado sus esfuerzos en hacer la vida de sus compañeras más placenteras, abandonando el egoísmo sexual que los caracterizaba, la humanidad entera se encamina hacia una época más feliz. Suponéte que en Argentina ahora nos tapan los consoladores. No nos sirven para nada. Encima perdimos la capacidad de producir cualquier otra cosa. No nos tecnificamos, no nos modernizamos, no diversificamos nuestra producción, en fin, se nos pasó el tren. Ahora mi actividad no tiene ni renta extraordinaria ni el apoyo del estado. Suponéte que tengo miles de cajas llenas de penes de goma y que me los tengo que meter en el culo.
Suponéte.
lundi 14 juillet 2008
C'est bon, je suis arrive a Salta apres 22 heures de bus, ce qui fut ma foi assez fatiguant. J'ai passe mes quelques derniers jours a Buenos Aires partage entre ma petite famille et les personnes que j'ai rencontre a l'auberge. Samedi soir, j'etais invite a manger chez Kelly. Je sais pas par quel miracle, mais Kelly s'est souvenue que j'adorais les empanadas. C'est pourquoi on s'est fait un atelier de confection d'empandas. J'avais quelque peu oublié comment ça se faisait, mais finalement j'ai reussi a me depatouiller. Apres c'est autour d'un mate clope qu'avec Iliana et Nawel, on a relancé cet éternel débat au'est Cuba. Iliana y a été au printemps et d'apres ce qu'elle a raconté, c'est assez extraordinaire ; bien loin de l'image qu'on nous donne de Cuba ici en Europe. De ce fait, je ne sais plus trop quoi penser ce que qu'il s'y passe las bas. On devait aller au theatre apres le repas, voir jouer une amie d'Iliana. Mais bon, pour ne pas déroger a la tradition, nous sommes arrivés en retard. On s'est donc rabattu sur la casa cultural Humahuaca ou j'avias deja été l'année derniere. Cette casa cultural est vraiment extraordinaire. S'y rassemble plus ou mois toute la jeunesse de gauche de Buenos Aires. Elle propose enormement d'évenement culturel et ils proposaient justement ce soir la une piece de theatre. Elle était vraiment super. Une troupe de jeunes comediens qui parodiaient l'apocalypse. J'etais super fier de moi car jai vraiment presque tout compris. Je pense que mon espagnol est en train de revenir et ça fait plaisir de pouvoir participer a de veritables conversations. J'ai un peu parlé avec les gens dans ce bar, et je me suis vraiment rendu compte qu'ici aussi on se posait les mêmes questions, que les interrogations que nous pouvons avoir sur notre monde, sur le capitalisme, ici en europe se retrouvent ici. Ça me donne la même impression que l'année derniere. Nous sommes loin d'être les seuls a vouloir faire tourner le monde dans un autre sens. Sauf qu'ici, je pense, les gens pensent moins et agissent plus. Cette autocritique me semble véritablement nécessaire. Parce que, combien sommes nous a parler parler, sans jamais agir ? Les gens que je rencontre ici, parlent mais agissent aussi. Je sais bien qu'il ne faut pas généraliser, qu'en France il y a des gens qui se bougent et que le contraire existe aussi ici. Mais bon voila, ce sont des questions que je me pose.
Je suis rentré vers trois heures de la casa et c'est a ce moment là qu'on se dit qu'une capitale s'est quand même super impressionant. L'avenue Corrientes était aussi animée qu'en plein jour, le bus bondé...
Sinon comme je pouvais m'y attendre, le départ de l'auberge fut assez difficile. Difficile de quitter des gens que je sais très bien que je ne reverrai jamais. Je m'entendais particulierement bien avec trois Bresiliens et une française, Pascale. Pour la premiere fois j'ai voyage de jour (mon bus partait a 15h45 de Buenos Aires). On a roulé des kilomètres et des kilomètres dans un Buenos Aires que je n'imaginais pas aussi immense. Tout ce Buenos Aires que nous les touristes ne verrony jamais. Le front de mer du Rio de la Plata occupé par des dizaines de pêcheurs et le moindre espace vert occupé par les porteños. Oui, car même si c'est l'hivers ici, il fait plus de 20 degrés, et le ciel est sans nuages.
Et puis plus rien, d'un seul coup. On passe de la banlieu a la pampa en moins de 5 minutes. Il ne reste plus que deux lignes de goudrons qui forment la route. De temps en temps une hacienda, mais sinon rien d'autre ; de la pampa et des vaches. Le coucher du soleil fut magnifique. L'horizon s'est transformé en couleur feu ou le rouge l'orange et le jaune se mélangeaient. Un véritable spectacle, et cela, aussi loin que l'on pouvait voir.
Je suis arrivé ce midi a Salta, dans un hiver ou la temperature frise les 25 degrés... Julien m'attendait a la gare routiere avec sa soeur qui est venue le voir. Rien n'a changé, ni entre nous, ni Juliana, ni leur maison et encore une fois je me sens super bien.
Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester ici. Deux trois jours grand maximum. Cependant je commence véritablement a me poser des questions sur la faisabilité de mon projet. Partout ou je vais on me dit que les boliviens sont super fermés et que pour eux je ne serais rien de plus qu'un yanki... Si ç'avait été un quelquonque voyage, alors j'aurais pu passer par dessus cela, mais comme il y a le projet derriere, je ne sais pas trop comment prendre la situation. Je me débrouille comme je peux pour trouver des contacts, mais cela ne s'avère vraiment pas facile. Je sais qu'ici a Salta il y a un consulat de la Bolivie et je vais y aller faire un tour pour voir s'ils ne peuvent pas m'aider un peu, tout du moins m'orienter.
Bon, hasta luego la gente !!!
Besos
vendredi 11 juillet 2008
Le proces aurait du se tenir jeudi. Finalement il a ete (encore une fois) reporte. Mara m'a explique que c'etait a cause d'un rapport de force dont les autorites ont peur que le proces est reporte de semaine en semaine. Je suis donc rentre a l'auberge prendre un peu de repos, me laver et revisiter quelque peu la ville. Je me suis aussi rendu a Retiro, la gare routiere, pour me renseigner sur les prix de billets pour Salta. Encore une fois, les transports en commun vont faire exploser mon budget. Le soir venu, je me suis dit que j'allais passer une soiree tranquille, a lire mon Flaubert. Encore une fois je me suis trompe. Le fameu patio de l'auberge s'est d'un coup rempli et la fete a commence. Il y avait des francais, des koreens, des americains, des uruguayens... Enfin bon, de quoi passer une tres agreable soiree.
Aujourd'hui, j'ai retrouve Mara et Nawel pour assister a un cour d'education populaire de l'entreprise IMPA. J'explique : cela fait maintenant 5 ans que l'entreprise IMPA (une usine de metallurgie) a ete recupere par ses ouvriers. Comme je l'avais vu l'annee derniere, la crise de 2001, a apporte bien plus qu'un simple mouvement social. Ce sont des choses totalement nouvelles qui sont apparues. Par exemple, l'entreprise IMPA a mis en place une sorte d'hopital en son sein, un centre culturel, et, a l'origine, un "bachillerato" pour les ouvriers afin de leur permettre de continuer leur etudes. L'entreprise fut reprise par la police et de nouveau reprise par les ouvriers, il y a de ca un mois. Aujourd'hui le bachillerato a pris une toute nouvelle forme. Il propose a qui veut, surtout a des jeunes en difficultes, venant des classes populaires, de beneficier d'un enseignement alternatif a celui propose par l'etat et a celui du prive. Il y eu beaucoup de lutte pour cela, mais aujourd'hui, les diplomes remis par ces bachillerato ont un statut officiel. Ce qui est vraiment super interessant par cette ecole "paralelle, c'est qu'elle offre une total nouvelle vision de l'enseignement. Les cours sont libres, l'eleve (qui la plupart du temps travaille) peut ne pas assister aux cours et les recuper a un autre moment. La relation maître/élève est totalement differente. Tout le monde se tutoie. Le cour repose sur un dialogue et un debat continuel. Le contenu est lui aussi totalement different. J'ai pu assister a un cour de "cooperacion" donne par Nawel qui avait aujourd'hui pour objet de savoir comment faire pour creer une cooperative. Celui de Mara ensuite se nomme "pregunta social". Il veut faire interroger les eleves sur leur situation, sur la societe... Aujourd'hui Mara a aborde la question de l'alienation au travail et des questions simples mais auquelles les reponse sont difficiles : genre, pourquoi une femme de menage gagne-t-elle moins qu'un medecin, alors que l'un est bien plus plaisant que l'autre. Mara et Nawel donne ces cours d'education populaire benevolement. Je pense vraiment que nous devrions nous poser des questions sur nous même et accepter l'idee qu'il existe d'autres experiences et d'autres facon de voir l'education. Je trouve veritablement qu'il y a tellement de choses a puiser ici que nous pourrions adapter chez nous. Je veux dire Nawel a expliquer a ses eleves comment organiser une assemblee generale, comment l'organiser. Est donc tellement moins important qu'un cour de sport ou d'une etude de Proust ? ...
Bon, sinon je part dimanche pour Salta, pour d'autres aventures.
Besos a todos.
mercredi 9 juillet 2008
Me voila arrive. voila deja une journee que je suis a Buenos Aires et j'ai l'impression de ne l'avoir jamais vraiment quitte. Je reconnais tout et j'ai pu sans difficulte retrouver le chemin de la gare routiere jusqua l'hostal. A l'origine, c'est Kelly qui aurait du venir me chercher a l'aeroport, mais en lisant mes mails je me suis rendu compte qu'ils croyaient que j'arrivais lundi... Il y a un an jour pour jour, il neigeait ici, le jour de l'independance nationale. Aujourdhui, il fait beau mais bon, la chaleur elle n'est pas au rendez vous. Ca m'a reellement fait du bien de deambuler dans les rues, je me sens vraiment bien ici : les gens, la langue, les batiments, la viande qui grille sur des feux a chaque coin de rue, et le mate a profusion... J'ai l'impression que toutes les apprehensions que j'avais avant de partir se sont envolees en meme temps que l'avion:
Je pense que si je n'arrive pas a contacter kelly dans la journee ou demain, alors je prendrais mon billet pour le nord.
Quand j'avais quitte le pays l'annee derniere, les gens me disaient que la crise continuerait, je l'ai constate aujourdui. La nuit dans l'auberge a augmente de pres de 50 pour 100. Ca fait vraiment peur, et quand jai discute tout a l'heure avec un argentin, il me disait que les gens etaient toujours dans l'illusion que tout redeviendrait normal... Quand je me suis balade tout a l'heure placa de Mayo, en face de la casa Rosada, il y avait une occupation par des sans abris. Ceux-ci sont les victimes directes de toute cette merde economique. Je crois que cette ville est toujours aussi revendicative que par le passe.
bon ici, c'est encore l'apres midi, je vais continuer a m'en mettre plein les yeux.
ciao
bon, finalement, petit changement de programme. J'ai finalement reussi a joindre Nawel. S'ils ne pouvaient repondre, c'est qu'ils n'avaient plus d'electricite... Je suis a present avec eux, chez eux. Pour changer, on refais le ñonde autour de quelques bierres. On a aussi parle de la Bolivie, d'apres eux ca va être plutôt la merde... Enfin bon, on verra. Pour l'instant, mon programme pour demain est d'aller avec eux au tribunal pour soutenir le proces d'une entreprise recuperee qui doit voir son sort regle demain. Nawel, Mara et Kelly donnent des cours public dans cette entreprise aux enfants des ouvriers qui me vont pas a l'ecole. La journee semble devoir être assez pertubee, politiauement parlant. J'ai hâte ! Encore mieux, le proces se deroule place de Mayo, en face de la casa Rosada. Je vous raconterai.
Je pense donc finalement rester sur Buenos Aires jusqu'a au mois vendredi. Le depart sera certainement difficile.